Quelques chiffres pour vous situer :
- 1 770 miles nautiques: c’est la distance entre Mindelo et Cayenne
- 295 heures : c’est la durée totale du trajet; soit 12.3 jours
- 95 % : c’est le pourcentage du temps où nous nous sommes déplacés seulement avec les voiles, soit au total 15 heures de moteur (sachant que pour entrer et sortir du port il faut utiliser le moteur et que pour arriver à Degrad de Cannes nous avons dû remonter la rivière sur plus de 10 miles nautiques).
- 1 150 miles nautiques, c’est la distance sur laquelle nous avons barré à la main (chose rare de nos jours sur un voilier) soit 65% du temps
- 6 miles/h, c’est notre vitesse moyenne sur tout le trajet
- 110 €, c’est ma part pour la caisse de bord pour ce trajet, cela concerne la nourriture et le gazoil. La cabine, la bonne humeur, les cours de Loud et l’amour était gracieusement offerts par Loud et Marlene, propriétaires du RAFIKI.
Je ne sais pas trop si ces chiffres vous parlent, mais voilà mes impressions. En fait, ce n’est pas si difficile
(en tout cas pour un équipier de base comme moi). C’est vrai que c’est un peu long mais c’est aussi pour ça que j’ai choisi ce mode de transport, ça permet de faire un peu le ménage dans sa tête et de lire quelques bouquins… Il faut savoir et bien comprendre que l’homme n’est pas fait pour vivre sur l’eau, on est fait pour le plancher des vaches; mais avec un peu de volonté et quelques astuces il est tout à fait possible de s’adapter à la vie à bord. Lors de cette traversée, je n’ai même pas eu besoin de prendre de médicament, je n’ai pas eu le mal de mer et j’ai vite pris l’habitude des mouvements du bateau. Si vous avez suivi les infos jours après jours, vous avez pu voir que le pilote auto est rapidement tombé en panne, ce qui nous a obligé à apprendre rapidement à barrer et nous organiser pour barrer 24h sur 24, mais comme d’habitude, une bonne organisation et une volonté commune nous ont permis de pallier à ce problème.
C’est encore difficile de se rendre compte que l’on a encore changé de continent, mais l’idée arrive petit à petit et c’est vrai que la transition est vraiment différente de celle que l’on peut rencontrer en avion.
Voilà, comme je vous l’ai dit, la transat' qui faisait partie d’un gros bout de mon projet de voyage est terminée, je suis bien arrivé en Amérique du Sud et maintenant il faut que je m’organise pour la suite. Je vais rester en Guyane quelques temps et puis si les plans ne changent pas, descendre tranquillement par voie terrestre vers le Brésil.
En attendant, tout va bien, à bientôt.
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