mardi 21 août 2012

Le Fabuleux destin de Dragobert (pas Poulain)

Cabo Polonio - Rocha - Uruguay
Parce que Dragobert n'est pas une peluche ordinaire je me dois de vous raconter sa banale histoire.

J'ai pu découvrir ces différents éléments au cours de nos nombreux mois à voyager ensemble. Je vais, pour vous, essayer de reconstituer le cours de sa vie.


Il est né il y a quelques brochettes d’années dans un pays disons abscons pour un esprit humain raisonné. Cette étendue territoriale accueille (croyez le ou non) des fées (en majorité les Fées Nomaines), les nains (incluant quelques nains connus et nains posteurs) et autres fabuleux êtres enchantés.

Son papa de la caste lutin-ours-lapin et
originaire d’une population aborigène (du continent delta-epsilon) mit au monde notre Dragobert seul, sa mère restant inconnue jusqu’à ce jour.
En effet il est d’usage dans ce pays d’avoir des pères qui portent l'enfant (selon la caste). Ce père n’a jamais voulu avouer et révéler la dure vérité entourant ce secret de famille. Au cours de son adolescence, Dragobert (qui mettait sa culotte à l’envers...) s’est surpris à plusieurs reprises à devenir rouge comme une tomate (dont il faut se méfier, ne l´oubliez pas) si jamais le sujet tabou était abordé lors de réunion de famille.
Dragobert en a souffert et a eu une enfance difficile. Il devient la risée de ses camarades qui se moquèrent de lui : l’absence de sa mère, les goûts douteux de son père en matière de mode et d’esthétique en sont la cause mais également, parlons en, son apparence.
Jusqu’à son adolescence Dragobert n’avait pas le charisme qu’on lui connait aujourd’hui, il n’était en effet qu’une timide pelote de laine colorée.



A cause de son incapacité à se faire des amis mais aussi parce qu’il était inadapté à l´école qu´il fréquentait (était-il trop intelligent ou pas assez, personne ne le saura jamais- on dit aussi que c’est parce qu’il n’avait pas de bras, et donc pas de chocolat) il arrêta l’école et commença à trainer sous les abris-bus (telle une vulgaire chaussette) et à fréquenter l´infréquentable de l’époque, nous parlons ici du gang des bernard-l’hermites et autres canard-castors.
Cette étape et les nombreux déboires liés à cette période sombre lui ont finalement appris bien plus de choses que ces 5 années de tricot/canevas en classe élémentaire. Il en est ressorti grandi, prit son apparence et son sourire que nous connaissons, et a dit “oui” à la vie.
Il était temps pour lui de quitter ces acolytes squatteurs d’abris-bus et de parcourir le monde, le nôtre.


Ce qu’il fit.


Son père eu le temps d’offrir à Dragobert un kit de survie et un hamster de trait afin d’avancer d’un pas sûr vers les destinations lointaines, mais il périt malheureusement lors d’une émeute de Mai 68, sous les roues d’un SUV de la police française. Après de longues pérégrinations terrestres, Dragobert dut revenir dans son pays natal quelques temps pour assister aux funérailles de son défunt progéniteur. Ce choc émotionnel lui donna un gros coup au moral et à la mémoire, surtout concernant ses voyages sur terre et ses merveilleuses rencontres. Après ce séjour à travers ces contrées  Dragobert prit à nouveau conscience de son être (le fameux cogito ergo sum) et n’ayant plus d’attache, il décida d’aller plus loin. C’était pour lui l’heure de faire ses adieux à son monde bien à lui et de venir définitivement vivre sur notre petite planète bleue. Il prit ses clics et ses clacs, son bric à brac et sa montre flic-flac et s’en fut par le dernier passage possible pour notre monde. Ce passage bien morbide le fit atterrir dans une usine à jouets située dans la banlieue de Pekin. Lorsque Dragobert prit vie dans le corps de ce jouet ordinaire et commença à bouger, les chinois n’en crurent pas leur yeux bridés et s’enfuirent en chantant des chants de noël.. Dragobert en profita pour s’echapper et, traversant à pied les quartiers les plus malfamés les uns que les autres de Pekin, il arriva enfin à rejoindre le port de commerce dans l’idée de s’engager sur un bateau pour faire le tour du monde tout en gagnant sa vie. C’est dans un bar sombre et humide qu’il rencontra Seirguei, son futur capitaine. C’est autour de nombreuse boissons alcoolisées dont on taira le nom ici pour ne pas choquer les jeunes enfants qu’il s'est fait embaucher dans les cuisines d'un cargo russe qui transportait du charbon, de la vodka, des prostituées (pour les marins) et quelques ogives nucléaires cachées sous le charbon.

Après plusieurs mois sur cette épave flottante, comme la plupart des histoires finissent mal, le cargo finit par échouer sur un banc de sable de la Loire, pas très loin de Nantes. Dragobert, fameux nageur a réussi à s’extirper de ce mauvais pas et s’en est tire seulement tout mouille. Il s'en est vite allé boire pour oublier.

LE BUVEUR:

Plus rien ne me paraît très net

Vous êtes sur ma drôle de planète

Tout est tordu tout est flou

Je suis tout sens dessus dessous

Je collectionne pour la peine
Les bouteilles vides les bouteilles pleines
Toi qui t'en viens vers moi
Tu te demandes ce que je fais là
Je bois pour oublier
LE PETIT PRINCE:
Mais tu bois pour oublier quoi?
LE BUVEUR:
Oublier que j'ai honte
LE PETIT PRINCE:
Que tu as honte de quoi?
LE BUVEUR:
Que j'ai honte de boire
LE PETIT PRINCE:
Alors tu te ressers un verre
LE BUVEUR:
Je bois pour oublier
Pour oublier que je bois
LE PETIT PRINCE:
- Les grandes personnes sont décidément très, très bizarres.

Le petit prince - Antoine de Saint Exupery

Et comme à son habitude, Erica récemment échappée de la prison de Nantes, s’en allait également s'enivrer dans ce bar maudit, par habitude. Et c’est en s’accoudant au bar qu’Erica rencontra Dragobert avec sa culotte a l’envers.

Erica: - Salut petite chose, qu est ce que tu bois ?

Dragobert: - Et bien je termine mon dernier rhum, car je suis ruiné

E: - Ah ben mince alors. Je suis pas bien riche en ce moment mais je peux t'offrir une tournée. C'est quoi ton nom ?

D: - Dragobert.
E: - Et ben t'es pas très bavard Dragobert. Moi c'est Erica. Qu'est ce qui t'amène dans ce bar pourri?
D: - C'est le désespoir qui m'a conduit là. Une envie de noyer mon chagrin.
E: - Ben, moi je fête mon évasion. Peut-être que je peux t'aider?
D: - Nous avons donc un point commun Erica. Peut-être que demain est le début d'une nouvelle vie pour chacun de nous. Qu'attends tu de la vie Erica? [...] De mon côté je n'ai pas d'attache ici. J'aimerai de nouveau voyager, découvrir de nouveaux horizons...
E: - Ben ça tombe bien. Demain je vais à une soirée de départ de mon pote Patate qui pars en voyage. Tu veux venir à cette soirée? Peut-être pourriez vous faire un bout de route ensemble ?
[Nous passerons le reste de cette soirée sous silence]


Et c´est ainsi que Erica l´emmena à la soirée de départ de la Patate et qu´autour d´une bière (peut être plus) ils décidèrent de voyager ensemble pour un moment...

4 commentaires:

  1. et bien je vois que ça t'inspire de passer du temps avec Maryse et Greg!

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  2. Au risque de passer pour une inculte ou pire... je voudrais comprendre (pas poulain)

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  3. Je tiens a remercier: Renaud, Max, Greg et Maryse pour leur imagination et redaction.

    Pour le titre, l'indice du jours: cela vient d'un titre d'un film francais tres connu, meme a l'etranger.

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  4. Mais oui mais c'est bien sûr.... Pourquoi n'y ai je pas pensé plus tôt, à cette brave Amélie! Ce n'est vraiment pas beau de vieillir!!!

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