lundi 12 novembre 2012

#100 - l'Argentine vue par Coco

Pour ce centième billet, un petit retour en arrière avec un article rédigé par un invité: Coco.
Voici son récit des quelques jours passés avec Antoine en Argentine (rappelez-vous: vous l'aviez rencontré ici, ici et ici).

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Après beaucoup d'attente, voici mon récit des aventures argentines.



Buenos Aires

Finalement, il n'a que 15 minutes de retard, ce qui est une bonne performance. La nuit a semble-t-il été courte pour lui aussi. Nico est rentré tardivement de l'Opera. Don Giovanni est une pièce déjà relativement longue et le rythme argentin n'a pas du l'accelérer...

Nico a déjà été cité plusieurs fois sur ce blog et y a même publié un billet. En substance, pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, c'est un argentin d'origine polonaise qui, entre deux joints, apprend le francais pour pouvoir lire Descartes et Durkheim dans la langue orginale. Moi aussi je pensais que ça n'existait pas. Mais, si Patate a assez peu de talents (à part le riz au lait), il a au moins celui de dénicher des profils assez... surprenants, même s'il fait pas exprès.
La conséquence c'est que moi qui cherchait du dépaysement je me suis retrouvé à parler du cogito ergo sum, de Rousseau, de Serse de Haendel, et de tout un tas de trucs vachement pas argentins. Et lorsque j'ouvre l’œil à 6h du matin pour voir ce qui se passe, je vois Nico donner un cours de musique théorique improvisé à Joanna et un ami argentin. Même Laurent, le vendéen antillais (si si ça existe aussi) dont on taira la date de naissance, était surpris.

Donc, ça commencait comme ca, par un claque au conformisme.

Salta - Pumamarca - Tilcara - Cafayate
Pas de cartes, pas de chemins, mais beaucoup de guides. Et lorsqu'on arrive à soutirer quelques indications c'est forcement 'muy complicado'. Voila comment on pourrait résumer nos projets de randonnées pédestres (ça veut pas dire 'de la jaquette' hein). On a eu des réussites, (avec la fatigue, les courbatures et tout, et des échecs , avec des rallongis, des culs de sac, des attaques de canides, etc. A retenir que la méthode la plus efficace restera le "on va essayer par là", qui s'est avérée payante à quelques reprises et nous a donné l'occasion (et pour pas un rond, ce qui n'est pas toujours évident) de profiter de quelques beaux points de vue que vous pouvez admirer sur les photos. Contrairement à des épisodes posterieurs chiliens (que je connais déjà parce que je suis un peu medium) ou on ne pourra pas verifier s'il a vraiment fait ce qu'il dit...
Quoiqu'il en soit, on profite à ce moment-là de la viande de boeuf argentin. C'est pas 'muy complicado' à faire cuire (poêle et barbecue testés) et le résultat ne nous a jamais déçus.
Comme le temps nous manque, on élabore à ce moment-là un planning serré qui laisse peu de place au repos et on saute de bus en bus pour rejoindre nos objectifs. Sauf pour un trajet où on se fera prendre en stop par des suisses-allemands après seulement 20 min d'attente (brillante idée) mais en plein soleil sans eau (idée moyenne).

Mendoza
On dira ce qu'on voudra mais le vin français c'est quand même mieux que tout. La preuve c'est que le vin argentin n'est vraiment bon que lorsqu'il est fait par des français.
Mendoza ressemble un peu à une ville du sud en été, avec ses concerts de rue, ses terasses, ses pick-pockets, etc. Elle nous aura au moins donné l'occasion de réfléchir aux techniques d'ouverture de bouteille de vin sans tire-bouchon. Et pour ca je vous conseille le hollandais. Si vous en avez un sous la main, ça peut vraiment vous sauver la vie.

Patate
Bon c'est bien tout ça, mais la question majeure c'est Patate bien sur.
Pour tout dire, il voyage avec une sérénité assez communicative. Jamais de certitude mais la conviction que, de toute situation, il est possible de tirer profit, d'apprendre sur les autres ou sur soi-même, de constater que parfois nos goûts ne se portent pas sur ce que l'on croit, qu'ils évoluent. On ne peut prétendre aimer ou détester une chose qu'on se refuserait de vivre. Et quand le destin ne nous porte pas vers de la nouveauté, on peut toujours l'y pousser un peu. Avec une check-list "à faire" plus longue à l'arrivée qu'au départ, je considère ça comme une réussite. Et c'est bien le but : se donner des perspectives pour ne jamais atteindre un sentiment d'accomplissement mais d'ennui ou le souvenir l'emporte la volonté de découvrir.

Bref, c'était bien.


--- English version ---


For this hundredth post, a little backwards with an article written by a guest Coco.
Here is his story of a few days in Argentina with Antoine (remember: you've met here, here and here).


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After much waiting, here is my story of adventures in Argentina.



Buenos Aires
Finally, it was only 15 minutes late, which is a good performance. The night seems it was short for him too. Nico returned late to the Opera. Don Giovanni is a piece already relatively long and the pace of Argentina has not as accelerated the ...
Nico has already been mentioned several times on this blog and are even issued a ticket. In essence, for those who missed the previous episodes, this is a Polish-born Argentine, between two joints, the French learned to read Descartes and Durkheim in the language orginale. I also thought it did not exist. But if Patate has quite a few talents (except rice milk), at least one of finding enough profiles ... surprising, even if it's not on purpose.
The result is that I wanted a change of scenery that I found myself talking about the cogito ergo sum, Rousseau, Handel's Serse, and a whole bunch of stuff really not Argentina. And when I open my eyes at 6am to see what happens, I see Nico teach a theoretical improvised music and Argentinean friend Joanna. Even Lawrence, Caribbean Vendeen (though if it also exists) which is silent birth date, was surprised.
So it was beginning like that, a slap to conformity.

Salta - Pumamarca - Tilcara - Cafayate
No cards, no roads, but many guides. And when you get to extract some information is necessarily 'muy complicado'. This is how we can summarize our projects hikes (it does not mean 'the jacket' eh). We had success (with fatigue, aches and all, and failures with rallongis, cul de sac, attacks canines, etc.. A hold that the method remains the most effective "we will try there "who has paid a few times and gave us the opportunity (and not a circle, which is not always obvious) to enjoy some beautiful views that you can see on photos. Unlike posterior Chilean episodes (I already know because I'm a little medium) or we can not verify if it really does what it says ...
Anyway, you can enjoy this time of Argentine beef. This is not 'muy complicado' to cook (stove and barbecue tested) and the result was never disappointed.
As time is short, it develops this time a tight schedule that leaves little room for rest and jump from bus to bus to reach our goals. Except for a trip where you will take a ride by Swiss-German after only 20 min wait (brilliant idea) but in the sun without water (average idea).

Mendoza
Say what you want but French wine is still better than anything. The proof is that the Argentine wine is really good when it is done by the French.
Mendoza is a bit like a southern city in the summer, with street concerts, its terraces, its pickpockets, etc.. It will at least give us the opportunity to reflect on techniques for opening wine bottle without a corkscrew. Ca and I recommend the Dutch. If you have one on hand, it can really save your life.

Antoine
This is good stuff, but the big question is of course Patate.
To be honest, he traveled with a serenity quite communicative. Certainty, but never the conviction that, in any situation, it is possible to benefit, learn about others or yourself, to see that sometimes our tastes are not doing what we believe, that 'they evolve. We can not claim to love or hate something that would refuse to live. And when fate brings us not only to novelty, you can always push it a little. With a check-list "to" longer on arrival and departure, I consider it a success. And this is the goal: to give prospects never achieve a sense of accomplishment but boredom or memory outweighs the desire to discover.

In short, it was good.



1 commentaire:

  1. Salut Coco! un honeur de etre ton anfitrion a Bs. As. Bon cronique (je ne se pais command on dit, come toujours), et mon objection la couronne come toijours aussi.

    Pour toi Antoine, siempre por la vereda del sol y que bufen los eunucos.

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